Un nouveau paradigme est en train de s'imposer : la croissance mirobolante, à la place de l'austérité sévère des réformes structurelles pour réduire la dette publique. Le mérite incontestable en revient à François Hollande et à son remarquable esprit de synthèse :
1) Il y a une dette publique trop forte par rapport à la création de richesse dans le pays, (PIB), > à 86% pour la France, 120% pour l'Italie, 229 % pour le japon, 102 % pour les USA.
Voici la dette publique des États du G8 et de deux autres pays de la zone euro4:
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États-Unis : 14 349 Md$ (juillet 2011)
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Japon : 9 684 Md$ (septembre 2009)
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ItalieNote 10 : 2 428 Md$ (novembre 2009)
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Allemagne : 2 150 Md$ (fin 2008, État fédéral et États fédérés)
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France : 1 646 Md$ (3e trimestre 2009)
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Royaume-Uni : 1 245 Md$ (mars 2009)
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Canada : 1 322 Md$ (CIA WFB 2010, dettes brutes du gouvernement)
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Russie : 210 Md$ (CIA WFB 2010), déficit budgétaire de 6,8 % du PIB en 20105.
- Total G8 : 33 000 Md$
2) Il faut donc réduire cette dette.
3) La réduction de cette dette par des économies est possible. Mais le bruit court ( D'où émane ce bruit ? De ceux qui ne sont pas partisans de ce moyen, donc de juges qui sont aussi parties) que les pays qui ont choisi ce moyen n'ont fait qu'aggraver leur situation économique.
a) Il est bien trop tôt pour le savoir.
b) Si la situation de la Grèce semble en être un cas typique, celle de l' Espagne montrerait le contraire après une purge très dure à avaler, la situation économique de l'Espagne serait en voie d'amélioration...
C.Q.F.D. Ce moyen est non seulement valable mais recommandable pourvu qu'il ne soit pas mis en oeuvre avec une extrême brutalité, ce qui je le concède a été le cas, mais de la part de gouvernements affolés par le gouffre financier dans lequel leur pays était plongé.
4) La réduction de cette dette par la croissance du PIB est aussi possible. Si je maintiens le niveau de cette dette, puisque le PIB augmente la part relative de la dette diminue. Notons au passage qu'il faut quand même être attentif à ne pas augmenter cette dette en chiffres absolus, d'où un peu de discipline budgétaire nécessaire.
5) la réduction de cette dette par l'inflation est un autre moyen. Rembourser en monnaie dévaluée une dette contractée en monnaie non dévaluée. les prêteurs n'avaient qu' à pas prêter. De toutes façons ce sont des financiers, donc des voleurs....
Il y a derrière ce paradigme, une espérance, celle de ne pas faire toutes les réformes nécessaires et donc la conviction que l'on pourra continuer à travailler 35 heures par exemple, partir à la retraite le plus tôt possible ou le moins tard possible avoir une protection sociale incluant le remboursement des cures, les trajets en ambulances alors que le taxi ou les transports en commun sont dans beaucoup de cas utilisables, des ordonances à rallonge, des médicaments non pas délivrés en vrac mais en boite dont au mieux une moitié servira, le reste partant à la poubelle, de se servir des urgences de l'hôpital pour la moindre petite écorchure avec la complicité de médecins généralistes ne pratiquant plus la pose de points de suture, de permettre qu'une même carte vitale assure le remboursement de trois accouchements par an, j'en passe et des meilleures ...etc...etc... Je sais, je suis injuste !
5) Quitter l'Euro. Retrouver notre souveraineté fianancière. Ne plus dépendre des diktats de l'Europe autrement dit de l'Allemagne.
Or en bon réactionnaire que je suis je ne souscris aucunement à ce nouveau paradigme.
Faisons un rêve ( je ne dis pas un cauchemar, quoique parfois les rêves deviennent cauchemars). Par exemple imaginons que nous n'ayons plus l'euro, nous payerions déjà l'essence au moins un tiers plus cher, parce que nous serions depuis belle lurette tombés dans notre travers, l'inflation et par conséquent la dévaluation du franc.
Au début l'inflation plaît à tout le monde : aux salariés, chaque mois leur fiche de paye augmente, aux patrons, chaque mois leurs produits à l'exportation sont meilleur marché. Tout le monde est content, sauf que les prix augmentent puisque avec notre monnaie dévaluée nous payons plus cher nos importations, les prix se mettent même très vite à cavaler tandis que la feuille de paye des salariés et nos retraites avancent à la lenteur d'un escargot. Le déficit commercial augmente, nos patrons demandent une nouvelle dévaluation pour rester compétitif au lieu d'investir pour rester compétitif. Cette dévaluation ne suffit pas pour leur permettre de garder des parts de marché, ils licencient. Le chômage augmente. Même si les financiers continuent de nous prêter de quoi payer nos fonctionnaires parce qu'ils ont confiance dans notre administration fiscale pour nous pressurer, le remboursement non pas de la dette mais des intérêts de la dette augmente ( ces financiers ne sont pas des philanthropes!). L'enchaînement inéluctable du mal est enclenché, le rêve devient cauchemar comme à la fin des années quarante et au début des années cinquante où nos ministres de l'économie et des finances se précipitaient à Washington pour obtenir les $ nécessaires pour assurer nos fins de mois, ce à quoi De Gaulle a mis fin en assainissant l'économie frrançaise.
Je sais que l'air du temps est souverainiste! malheureusement la France ne sait pas être souverainiste dans le bon sens du terme.
Ainsi de 1945 à 1975, pendant les trente glorieuses, l' Allemagne a toujours eu une inflation de moitié inférieure à celle de la France et un chômage de moitié inférieur à la France! Donc Nicolas Sarkozy a eu raison de prendre modèle sur l'Allemagne, parce que cela nous a forcé, malheureusement peu de temps, à nous discipliner, à ne pas dépenser à tort et à travers, à nous rapprocher de la fin du déficit budgétaire qui accroît la dette et ne permet plus d'investir pour l'avenir puisqu'il faut rembourser celle-ci.
Or La France est encore du bon côté des pays qui par plus de rigueur, une rigueur qui ne consistera pas comme en Grèce à baisser quasiment de moitié les pensions des retraités, les salaires, mais seulement à monter progressivement l'âge de la retraite de 62 à 65 ans et plus au fur et à mesure de l'allongement de l'espérance de vie , à ne pas augmenter le smic plus vite que l'inflation par exemple, - du côté des pays qui peuvent s'en sortir pour renouer avec la croissance par un effort non démesuré. Mais plus nous attendons plus cet effort sera important. Voir mes articles : http://fablehaikus.over-blog.com/article-le-choix-du-chomage-de-masse-115724692.html, et http://fablehaikus.over-blog.com/article-le-choix-du-chomage-de-masse-avere-115757250.html .
Tout le monde se gargarise avec la croissance. Pour avoir de la croissance il faut pouvoir investir, pour investir il ne faut pas avoir une dette qui mange toutes nos capacités d'investissement. En fait, derrière ce nouveau pardigme de la croissance, il y a tous ceux qui regrettent la période de l'inflation, qui pensent qu'une bonne inflation fera revenir la croissance. Mais ce n'est pas l'inflation qui crée la croissance mais l'investissement, une politique de l'offre et non pas une politique de la demande prônée par toute l'intelligentsia économiste gaucharde et notre actuel gouvernement qui répète certaines des errances de la gauche en 1981.
Donc les souverainistes ont faux ( remarquez je ne dis pas tout faux!). Plus nationaliste qu'Hitler tu meurs, plus souverainiste tu meurs! Or comment Hitler a-t-il sorti l'Allemagne de la crise ? Par une politique de grands travaux et comme elle n'était pas suffisante par une politique d'armement et de création de monnaie. Mais en 39 les caisses étaient vides, il ne pouvait emprunter, donc il ne restait plus qu'à utiliser tout cet armement et à attaquer les autres pays pour leur voler les richesses qu'ils avaient créées ! C'est ce que nos souverainistes anti-européens veulent faire ?
Il vaut toujours mieux construire des camions que des chars. Un camion ça travaille ça crée de la richesse, un char non. Mais si on veut vendre nos camions, il faut chaque année les améliorer donc investir. Vivent des entrepreneurs comme Bolloré qui n'hésitent pas se lancer dans l'aventure de la voiture électrique !
Vive la France! Vive la république ! Amen! inch allah! alléluia !
Pour vous remettre de vos émotions un nouveau fragment de mon modeste récit policier inachevé et le lien pour lire tous les fragments : link
D'abord ces mots: «La feuille Absence quitta l'arbre Crépuscule dans l'automne qui advenait.», dits d'une voix douce, féminine, presque puérile... Pas la voix d'Esther... qui raconterait une histoire à un enfant...
Et le crissement... mais pas celui des hirondelles... celui de projectiles qui rebondissent contre les parois du crâne de Borme.
Puis d'autres mots... toujours d'une voix douce, presque enfantine, avec des r qui roulent, «everybody hate me 'cause I've said the truth», pas la voix d'Esther, pas celle de madame Sansjoie, celle de Sélima Narandra, sans doute... ou d'Hélène Santiago...
Et, de nouveau, ce crissement de projectiles qui mitraillent les tempes de Borme. Nous continuons de l'appeler Borme même si nous savons que son nom est Karski.
Borme allongé sur le dos. A ses côtés, contre son épaule, Hélène avec sa respiration profonde, qui dort, croit-il encore.
En outre, dans la pénombre striée de la chambre qui dérive dans l'infini rien de sa conscience, des poussières de rêves qui flottent ...
Au-delà, plus de rires étouffés d'enfants...
Borme essaie d'échapper au gouffre dans lequel il tournoie en essayant de conjecturer le temps à travers les volets clos. Peine perdue. il n'arrive pas à se libérer des ensorcellements de la nuit.
Il erre à travers le labyrinthe des songes indistincts d'Hélène, croit-il, de visages sans regard , de mots de Pascal jetés sur de grandes feuilles telles des griffures, de souvenirs oubliés qui reviennent battre ses tempes pour se métamorphoser en chimères querelleuses et stridentes, qu'ils tentent de chasser, qui réapparaissent sans cesse pour picorer des bribes de son cerveau, dans un charivari qui lui cache encore l'absence d'Hélène.
Force nous est de conclure que le réveil de Borme est difficile comme de coutume.
Il tend sa main vers l'emplacement du corps d'Hélène. Il rencontre le vide. Il tâtonne, une angoisse grandit en lui. Il se redresse. Hélène n'est pas là. Il tend l'oreille pour percevoir sa présence dans une autre pièce de leur appartement. Rien. La panique s'est emparée de lui. Il sort de la chambre. Dans la cuisine, il remarque un bol vide et des miettes de pain. Elle s'est levée plus tôt que prévu, elle a pris son petit déjeuner et comme à son habitude est partie faire son footing sur la Promenade. Rien que de normal. Sa panique s'envole. Elle a laissé du café. Il en boit une tasse et va prendre sa douche.
Devant la glace, de nouveau une inquiétude s'installe en lui. Pourquoi est-elle partie si tôt ? Au point du jour. Il ne trouve pas cela prudent. Le pire s' introduit par effraction dans son esprit. Pas le temps de se raser. Il doit se lancer à sa poursuite. Pourquoi se refuse-t-il à partager son plaisir de se livrer à son jogging tous les matins, au moins de temps en temps. S'il arrive quelque chose, il en sera responsable. Il tente de se raisonner. Que peut-il arriver à une jeune femme sportive en pleine ville ? Oui mais il est trés tôt. La Promenade doit être déserte. Il faut qu'il aille à sa recherche. Il n'a que trop perdu de temps. Il s'habille rapidement. Habillé, Il se trouve soudain ridicule de se lancer ainsi à la recherche d'Hélène comme s'il était question d'une enfant. Il renonce.
Il s' installe à son bureau va sur le site de l'édition électronique des « Pensées » de Pascal. Il affiche le début de la version diplomatique du fragment « imagination, »
Jmag ination a
1 Cest cette partie dominante dans Lhome Cause de
tous les deportemt, Cette maistresse piece 2 d’Erreur Elle nest pas
Et defausseté , Si Jnsigne fourbe Et en cela pls dautanplus Encore
Jnsign fourbe quelle ne lespas to ujo urs , Car elle
Jnfaillible Jnfailli~
seroit regle deVerité Si ell l estoit dumensonge
Mais estant leplus Souuentfausse elleest qulque
marquant du mesme caractere leVray Elfaux 3
nedonne aucune Marque de Sa qualité Jmprimant
Jeneparle pas des fous Je parle
auec la mesme marque les opinions Vrayes Etfausses pdespls sages , Et cest parmy eux que 4
qulJmagination 5
6 Cest elle qui a le grand droit depersuader les hommes
nepeut mettre 7
Laraison a beau crier , elle met le prix au choses ,
Elle Juge souuerainemt du bien du vray, du Juste ,
Cette Superbe puissance ennemie delaraison , qui
Seplaist ala controller Etala domi ner , pour monstrer
Combien elle peut en toutes choses , a estably danslhomme
VneSeconde nature . Elle a Ses heureux Ses malheureux ,Ses pSains, Ses Sages,malades, ces riches
ces 8 Sages Ses fous , Et rien nenous depite dauantage Sespauures , Ellefait croire
hostes . douter nyer laraison Elle
que dVoir que ceux quneSont quelle remplit Ses Sectateurs Sentir aux
dVne Joy Satisfaction bien autremt pleine Et entiere qu fait agir les Sens Sens Elle ceq
laraison , Les habiles par Jmagination , Se plaisent tout lesElle suspend au cou aSon les Sens
autremt qu à eux mesme , qles prudents neSepeuuent Elle les Sfait Sentir, Ella Ses
plaire fo us Et Ses
raisonnablemt, Jls regardent les gens auec JEmpire
Jls disputent Et extrauagent auec hardiesse Etcon fiance les autres auec crainte Et defiance
Et cette gayeté devisage leur donne Souuent lauantage
dans lopi nion des ecoutans , tant les Sages Jmaginaires
faueur auprez des
ont de simpatie auec lesJuges de mesme nature
Co On Sapercoit ordinairemt SElle nepeut rendre Saiges
les fous , mais elle les rend heureux , alenuy dlaraison
rendre Ses amys que
qui ne peut qules rendre miserables, par lVne le couureant
degloire lautr e dehonte + 9
Pascal à laisser de grandes marges qu'il utilise pour ses corrections., ses notes ou ses renvois à d'autre fragment.
Le début du texte « C’est cette partie dominante dans l’homme, cette maîtresse d’erreur et de fausseté, et d’autant plus fourbe qu’elle ne l’est pas toujours, car elle serait règle infaillible de vérité si elle l’était infaillible du mensonge. Mais étant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux. Je ne parle pas des fous, je parle des plus sages et c’est parmi eux que l’imagination a le grand droit de persuader les hommes. La raison a beau crier, elle ne peut mettre le prix aux choses.» ravive en Borme son appréhensionau sujet d'Hélène. Il doit en avoir le cœur net. Inutile de lutter, de se raisonner. Le mieux est d'aller à sa rencontre pour calmer son imagination.
Il quitte son bureau et descend au garage.
Hélène est déjà arrivée sur la Promenade. Elle a placé ses écouteurs sur sa tête et écoute sa musique préférée. Elle court dans cette musique, absente à ce qui l'entoure. Elle a une foulée ample et souple. Elle est à hauteur de la station d'épuration des eaux usées de la ville.
A partir de maintenant et jusqu'à l'aéroport elle courra cachée derrière une haie d'arbres qui la séparera de la chaussée.
Voila il est en route. Il arrive sur la Promenade. Il est sur la chaussée sud. Il arrête la voiture et descend. Il est garé devant le minuscule port de pêche avant la station d'épuration. Il scrute la promenade. Quelques cyclistes avancent sur la piste cyclable, quelques joggeurs sont présents. Parmi eux, il ne voit pas Hélène. L'anxiété est revenue.
Il décide de remonter dans sa voiture. Il longe la Promenade au ralenti en direction du port vers l'est. Au fur et à mesure qu'il avance ses craintes augmentent encore si possible.
Puis il est rassuré. Il devine sa silhouette plus loin. Il accélère. Il est presque à sa hauteur quand il s'aperçoit de sa méprise. Ce n'est pas Hélène. Pourtant il aurait juré. Il a un frisson. S'il lui est arrivé quelque chose, il en sera le seul responsable. Elle a renoncé à le convaincre de venir courir avec elle. Il n'est qu' un obstiné. Aujourd'hui il le paye. Mais pourquoi ce refus de l'accompagner. Certes, il n'est pas très sportif. Mais cela valait la peine de courir avec elle plutôt que de courir aujourd'hui après elle, de ne pas la rattraper et d'imaginer le pire. Il stoppe de nouveau son véhicule. Il descend. Il scrute le large trottoir de part et d'autre. Rien.
Il pense d'un coup que peut-être elle a décidé aujourd'hui de courir ailleurs que sur la Promenade, au Mont Boron ou bien vers Villefranche. Oui, cela doit être ce qui s'est passé. C'est pourquoi il ne la pas trouvée. Il est rassuré. Il attend tout de même au cas où. L'inquiétude revient très vite.
Il remonte dans son véhicule et se dirige vers le port qu'il longe puis dépasse. Il se donne des points de repère successifs pour la retrouver avant. Il essuie échec sur échec. Il en viendrait presque à faire une prière, à proposer un échange à ce Dieu de Pascal. Hélène contre sa vie raccourcie... oui de dix ans, de vingt ans... Hélène contre un cancer... contre une jambe en moins...
Il arrive à Villefranche. Il ne l'a pas vue. Il revient. Il ne reste plus que l'hypothèse du Mont Boron. Il y fonce. Mais il ne la trouve pas.