Les récents évènements du train Thalys démontrent une nouvellle fois que nous ne sommes pas en France comme en Europe suffisamment protégés contre les attentas islamistes.
Une fois de plus est démontré que nous n' avons aucun intérêt, particulièrement en France, à faire confiance pour notre sécurité à un État plus soucieux d' enfoncer les portes ouvertes mais pas celles qui sont fermées, de nier les faits que de les affronter, plus soucieux de paroles verbales que d' actions plus efficaces.
En effet, comme le déclare le ministre de l' intérieur :
« Le niveau de menace est très élevé. »
Personne ne le nie. Au contraire c' est le sentiment d' un très grand nombre de citoyens.
« Nous le répétons avec le président de la République depuis des mois par soucis de transparence. Notre mobilisation est totale. »
Alors pourquoi n'y a-t-il pas de portiques dans les grandes gares comme dans les aéroports ?
Pourquoi n' y-a-t-il pas de policiers spécialisés pour intervenir dans les grands trains comme dans les avions de la compagnie israelienne El Al?
Parce qu' ils sont mieux utilisés pour assurer la protection de nos très nombreux « grands » hommes politiques ?
C'est grâce à elle et au sang froid de chaque Français que nous continuerons de surmonter cette menace".
En effet c'est l'intervention des courageux passagers qui a évité un très grand nombre de victimes dans le train Thalys.
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Après l' échec de ma tentative de réhabilitation des corbeaux, et m' être fait fortement tancé par certains de leur représentants, voir ci-dessus, j' espère me racheter en entreprenant celle des rats, qui en ont moins besoin que ces noirs volatiles, puisque, par exemple La Fontaine, leur consacre pas moins de douze fables dans lesquelles il leur réserve au contraire des corbeaux, un rôle de héros positif, qu' illustre très bien « le lion et le rat » ou notre minuscule mammifère sauve le fastueux roi de la savane du piège dans lequel il était tombé :
http://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=34
Les rats
Certes, certes les rats ont pour fâcheuse habitude
De quitter les navires en perdition
Mais quoi faire d’autre
D’autant que le plus souvent c’est soit la démesure des océans
Avec leurs vagues disproportionnées
Soit l’avarice d’armateurs qui continuent de faire naviguer des cargos obsolètes
Qui depuis belle lurette auraient dû être désarmés
Qui sont responsables du désastre et non la gente ratière
Certes, certes les rats ont pour fâcheuse habitude
De donner asile aux puces porteuses de la rage
Mais quoi faire d’autre
Et dites-moi qui est responsable de la multiplication des dites puces
Si ce n’est la déplorable attitude des hommes
De ne pas se soucier de leurs déjections
Et d’autre part depuis combien de temps
N’y a-t-il plus eu de peste en Europe
Certes, certes les rats ont pour fâcheuse habitude
De ronger tout ce qui est à ronger voire plus
Mais quoi faire d’autre
Pour se faire les dents lorsque la nature a fait de vous de minuscules rongeurs
Certes, certes les rats ont pour fâcheuse habitude
De se multiplier quand les chats ne sont pas là
Mais quoi faire d’autre
Si les hommes sont suffisamment fous pour éliminer cet ennemi sans pitié de la gente ratière
Certes, certes les rats ont pour fâcheuse habitude
De déboucher sous vos pieds de la manière la plus impromptue
En provoquant une grande frayeur parmi la gente humaine
Surtout féminine
Mais quoi faire d’autre
Puisqu’ils ont par cette vitesse d’exécution le souci
D’échapper au danger de ces pieds gigantesques qui pourraient les écraser
Eux qui fuient de même à fond de train dans la plus grande des épouvantes
Certes, certes les rats trouvent refuge dans nos greniers nos caves, nos égouts, nos champs
Mais où trouver un meilleur abri et
N’oubliez surtout pas qu’ils nous débarrassent d’une grande partie de nos ordures
Qu’ils nous rendent le plus grand des services dans nos laboratoires dits de recherche
Où ils subissent toute sorte d’expériences dites scientifiques
Comme par exemple l’implantation d’électrodes dans le cerveau
Pour connaître leurs réactions à tel ou tel stimulus
Mettez-vous un instant à leur place
Vous vous voyez avec les dites électrodes
Plantées dans ce qui vous tient lieu de
Cerveau
Sous le regard clinique de rats savants
Quand on ne leur inocule pas toute sorte de pathologies plus ou moins
Cancéreuses
Scrofuleuses
Pustuleuses
Pour découvrir des moyens d’éradiquer celles-ci
Sans se soucier de savoir s’ils pourront bénéficier de ces traitements
Sans compter toutes les expériences qui ont pour but de rajeunir la peau de nos vieilles cocottes
De leur redonner leurs vingt ans à jamais révolus
C’est pourquoi je désirerais obtenir votre soutien
Afin de remplacer cette dénomination infamante de rat
En sachant que le mot fait
Le moine
Par celle plus positive de hamster
Rongeur de la même famille qu’eux
A la seule différence que les rats ont une queue longue et mince
Alors que les hamsters ont une queue courte et épaisse
Ou bien par cochon d’inde
Certes plus grand et sans queue apparente
Mais qui servent comme nos rats
De cobayes dans nos chambres de torture
Appelés laboratoire de recherches
Ou pourquoi pas par celle de chinchilla
Qui évoque la douceur d' élégantes fourrures
Enveloppant le corps nu de nos très chères
Nous pourrions aussi appeler nos rats
« Animal du cœur »
Ou bien « écureuils de la nuit »
Vocables je le reconnais un peu longs
Ou tout simplement revenir au nom de
Campagnol
Fleurant bon la nature
Ou bien encore « homo »
Et nous réserver le terme de
« Rat »
Que nous employons pour désigner notre voisin qui ne partage pas notre manière de vivre
J' ai profité de cette réhabilitation des rats pour rendre homme à une très grande et puissante écrivaine, prix Nobel de littérature en 2009, Herta Müller qui dans "Animal du coeur", "La convocation" et "Le renard était déjà le chasseur" nous donne de la dictature de Ceausescu une description étouffante dans une langue d' une poésie qui vous emporte au-delà :
"Les peupliers sont des couteaux verts." Le renard était déjà le chasseur.
" Les mots de notre bouche écrasent autant de choses que nos pieds dans l' herbe. Et que le silence." Animal du coeur.
"Une femme sait tous les jours à quoi elle ressemble." La convocation.